Torchwood - Episode 1.06
La récolte / Countrycide
Saison 1, Episode 6 sur 13
Diffusion anglaise : BBC 3 - 19 novembre 2006
Diffusion française : NRJ12 - 9 novembre 2007, puis Jimmy - 3 mai 2008
Résumé :
L'équipe se retrouve poursuivie dans la campagne galloise par quelque chose à l'origine d'au moins 17 disparitions déjà.
Mon avis :
J'ai adoré cet épisode à la première vision. J'étais là "wouah". Et là, pour les besoins de la review et pour me remettre la série bien en tête avant la saison 2, je remate l'épisode et ... C'est moins bien. Les défauts nombreux sautent aux yeux.
Tout le concept repose sur la question de savoir qui traque les innocents et Torchwood. Du coup, une fois qu'on regarde l'épisode en connaissant la fin, on peut s'attarder sur les défauts nombreux. Maisje vais commencer par les bons points : la réalisation et la musique, tout simplement impécables et maintenant parfaitement dans l'ambiance horror movie que cherche à installer l'épisode. Et le twist final à la première vision, à savoir que ce sont des humains qui tuent.
Dans le mauvais, ça s'accumule. On a déjà la relation Gwen / Owen qui est bien trop forcée. Apparament le scénariste veut les coller ensemble. C'est le même que pour la femme cybernétique où on assistait déjà à une scène forcée entre eux. Sauf que là au lieu de souffler dans les narines allongés, ils se soufflent dans les narines collés à un arbre. Avec de se souffler dans les narines et ailleurs dans l'appart d'Owen. Et tout ce qui touche aux relations sentimentales foirent dans cet épisode. On peut aussi citer la scène de camp hautement ridicule (et ça m'avait fait cette impression au premier visionnage déjà). Ils ont tous plus de 25 ans ou 12 ans ? "Dis Tosh, tu as déjà embrassé quelqu'un ? Si tu veux, je te montre comment tu peux t'entrainer sur ton bras ! ... Yeurk, tu as déjà mis la langue !". Le top vient de Ianto dans une scène qui aurait pu être super émouvante quand il se rappelle de Lise la cyberwoman et tout ça. Sauf que ça ressort comme si il engueulait/reprochait à ses amis d'avoir tué une tarée psychopate serial killer. On rappelle que Jack est déjà bien gentil de l'avoir gardé dans l'équipe.
On a aussi comme raté Ianto et Tosh en action man et woman. Bien sûr. Le mec qui ser le thé et l'informaticienne. "Allez les gars ! Partez à quelques kilomètres des mecs de terrain pour rechercher notre voiture volé par on ne sait pas qui/quoi." On en rajoute une couche avec le "peut-être que la voiture est cachée dans cette maison ? Allons voir dedans." C'est dommage parce que la réalisation et la musique sont au top dans cette scène autour de la maison.
On peut aussi reprocher la décision de Jack (qui en prend pleins dans cet épisode) de se planquer au pub plutôt que de rester dans la maison du jeune qui est déjà barricadée et qui a fait ses preuves comme les méchants.
On peut aussi se questionner sur l'aspect hyper rapide et furtif donné aux méchants tout au long de l'épisode alors que ce sont tous des vieux anglais en surpoids qui n'ont jamais fait d'exercice ...
En fait, on se rend compte que l'ensemble relève d'un problème d'écriture. Il y avait une bonne idée à la base et c'est tout. Après on fait avancer comme on peut les évènements pour arriver à la fin. Et généralement quand on avance comme on peut, on multiplie les invraisemblances et les facilités.
L'autre problème vient qu'on s'en fout des personnages. Ianto et Toshiko prisonniers dans la cave ? Qu'ils crèvent, ça changera rien. On ne sait rien d'eux, et ils ont du avoir 10 lignes de dialogues à eux deux dans les 5 premiers épisodes. On n'est pas du tout attachés à eux et on ne peut pas s'inquièter pour eux du coup. Donc toute la tension perd de son efficacité. Si X-Files qui a utilisé ce type d'épisode arrivait à les faire fonctionner, c'est avant tout parce qu'on s'intéresser à Mulder et Scully. Là, Ianto et Tosh ...
Et le pire, c'est qu'en 6 épisodes, le scénariste signe là son troisième épisode. C'est quand il veut qu'il donne de la consistence aux personnages ou qu'au moins, ils ne leur écrit pas des textes bidons. La seule bonne scène de l'épisode parfaite et respectueuse des 5 autres épisodes, c'est Jack menaçant de torturer le mec. Le jeu de Barrowman est impécable sur ce coup.
Et puis le twist final n'a pas de sens finalement. C'est efficace sur le coup mais c'est tout. On a une organisation chargée de traquer les aliens et qui se retrouve à jouer le rôle du DSC de Esprits criminels. Et ils n'ont aucune raison en plus. Parce que ça les amuse. Voilà tout. Ils font ça tous les 10 ans. Pourquoi ? Comme ça, parce que ça les amuse. Ils mangent les victimes. Pourquoi ? Parce que ça les amuse. Même sans faire intervenir de SF/fantastique, ce qui semblit être le but, on pouvait en une ligne autre que la stupide "ça nous amuse" donner une consistance à tout cela. Du genre "on vénère Krapustik, le dieu de je sais pas quoi qui renaitra si on tue suffisament de monde à un évènement astral qui survient tous les 10 ans par exemple. Une connerie dans le genre qui aurait justifié l'ensemble sans donner clairement d'éléments SF / Fantastique.
Bref, un épisode à l'atmosphère singulière réussie grâce à la réalisation et la musique mais qui se plante complétement au niveau scénaristique et dans les grandes largeurs en plus.