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Analyses en séries
15 novembre 2006

Boston Justice - Episode 2.07 : L'amour vache

bj207Boston Justice - Saison 2, Episode 7 (/27)
L'amour vache / Truly, madly, deeply

Diffusion us : ABC - 8 novembre 2005
Diffusion française : TF1 - 6 juillet 2006
Diffusion belge : RTBF (La Deux) - 11 novembre 2006

Résumé :
Denny est commis d'office pour défendre un tueur et violeur d'adolescents. Il refuse et cherche tous les moyens pour s'en sortir de cette obligation. Denise sur ordre de Shirley doit empécher l'annulation d'un mariage demandé par la femme parce qu'elle a surpris son mari la trompant avec une vache. Alan et Brad défendent une chaine de télé qui a viré un clown de l'antenne. C'est l'occasion pour Alan de surmonter sa peur des clowns.

Mon avis :
Un bon gros n'importe quoi ! Mais que c'était bon au deux tiers.

Le tiers que je n'aime pas : l'histoire du pauvre taré qui aime les vaches et qui aime sa femme qui lui rappelle physiquement une vache. C'est une intrigue d'une stupidité sans nom et le pire, c'est qu'elle est probablement tirée d'un fait réel tellement c'est invraisemblable. On a donc un mec, marié depuis 20 ans et qui trompe sa femme avec une vache, avec Wendy la vache. La femme demande donc plus que le divorce, carrément l'annulation du mariage. Le mec va donc voir sa grande amie d'enfance, Shirley (qui était amie avec poupette la vache) mais celle-ci est horrifiée et refile le bébé à Denise. Qui doit donc empécher l'annulation. Ce qu'elle parvient à faire. C'est que de la zoophilie votre honneur. Et on termine avec la réconcilliation entre les 2 vu qu'il a rompu avec Wendy et qu'il lui propose de s'installer en ville loin de la tentation. Pitiiiiiiiiiiiiiéééééééééé tuez moi ! Intrigue complétement naze, conclusion pathétique, rien à sauver de ça où par moment Julie Bowen se demande dans quelle galère elle s'est fourrée en quittant les flashbacks de Lost et le bowling de Ed.

On passe au mieux : Alan.
Là encore, l'intrigue est pas géniale, géniale. Un clown d'un programme pour enfants est viré par la chaine de télé parce qu'il parle de problèmes graves et de dangers environnementaux. Alan et Brad défendent la chaine mais Alan a un énorme problème : il a peur des clowns et le clown viré est présent maquillé vu qu'il ne sort jamais autrement en public.
Donc le coté procédural n'est pas supra intéressant, simple conflit employé/employeur. Le clown a été embauché pour faire rire, il ne fait pas rire donc le licenciement apparait justifié etle juge va dans ce sens. La défense a beau appuyé sur le fait que la chaine appartient à un groupe pétrolier, gros pollueur et que le renvoi a lieu juste après un speech sur la catastrophe écologique qu'on vit, rien n'y fait. Bah oui, il est pas défendu par le cabinet Crane, Pool et Schmit, il ne peut pas gagner.
Là, où ça devient savoureux, c'est dans tout le jeu de James Spader terrorisé par ce clown tout gentil (d'ailleurs, faudrait arrêter de prendre les clowns pour des psychopates associals qui vivent qu'en tenue de clown toute leur vie messieurs les scénristes et je m'adresse à tous les scénaristes de la télé américaine là). Alan a peur, Alan fait les gros yeux et se tord dans tous les sens. James Spader fait juste ce qu'il faut pour donner aux gestes le comique sans tomber dans le ridicule pathétique. Bien joué. On ne peut s'empécher de sourire devant les nouvelles contortions. Bon, tout n'est pas parfait avec Brad, toujours aussi monojeu quelque soit la situation. Mais l'intrigue est vraiment sympa à suivre. Même la conclusion avec l'unique pouet sur le nez rouge, bien qu'hyper attendue, s'en sort honorablement, sans être trop ridicule.

Puis arrive le meilleur, Denny Crane. Denny "je ne sais pas ce que je fais là" Crane. Denny "on m'a convoqué et j'ignore pourquoi" Crane. Un véritable festival ultra jouissif de William Shatner. Le grand William Shatner, le magnifique William Shatner, le over the top William Shatner. Ou l'art d'ériger l'absurdité la plus totale en génie.
Donc, Denny débarque au tribunal sans savoir ce qu'il fait là et son arrivée laisse penser que son état mental a empiré surtout quand il débarque dans une salle où un procès semble avoir lieu et avec caméras. On se dit qu'on part sur un épisode complet où Shirley et Levingston vont tenter de rattraper la méga connerie de Denny. Ben non, il est au bon endroit. Le super juge ancien provieur adjoint du lycée public de la même ville le désigne comme avocat commis d'office pour un tueur. Ce que Denny ne veut pas. Mais le juge, faut pas l'emmerder. Donc on assiste à un festival de tentatives d'échapper à ce sort, toutes meilleurs les unes que les autres. Mention spéciale à : "mais il est pauvre !" "les pauvres aussi ont droit à une défense maitre Crane" "mais il est pauvre !". Sans oublier le : "on plaide coupable, condamnez le au maximum, au revoir"
Puis on a aussi l'excellente déchage du dossier sur Garret le boutonneux avec léchage de mocassins en prime. Totalement ridicule, totalement déplacé, encore pire que la vache mais pourtant ça passe parfaitement. Donc le jeune Garrett se rend au tribunal et là le juge anciennement connu sous le nom de Scott Guber pête un capable sévère et force Garrett à sortir du tribunal à cloche pied sous les rires de la salle et les lentilles des caméras ce qui désespèrent Shirley et Levingston vu que la télé repasse ça en boucle.
Finalement, Denny n'a pas le choix et se rend dans une petite salle pour discuter stratégie avec son client. Il expose deux options, ou bien, et là, ça devient un moment génial, il sort un flingue et plante une balle dans chaque genou du tueur et invoque la légitime défense quand les gardes arrivent : "C'est pas moi ! J'ai eu peur pour ma vie, légitime défense !"
S'en suivent les négociations avec le procureur qui abandonne l'idée de poursuivre Denny "pour l'instant". Grosse insistance sur le "pour l'instant". Va t'on avoir une suite ? Une vraie suite avec procès ? Ou bien cela va mourir de la même façon que la maintenant kelleyrisée blonde Lori (Monica Potter) et sa plainte pour harcelement ?
Donc Denny s'en sort magistralement et file chez Larry King pour s'expliquer à la télé vu l'image que le procureur a renvoyé de Denny lors de sa conférence pour indiquer qu'il ne poursuivrait pas Denny. Et Shirley est morte de peur. Levingston attend fébrilement. Et nous aussi, impatients de voir ce que va nous sortir Denny. Et on a droit à un magnifique festival de Denny qui "malheureusement" ne se plante que sur le nom du président qu'il croit encore être Reagan. "Ah bon, ce n'est plus lui ? De toute façon, ça sera pareil avec le suivant". Magnifique baffe aux deux partis américains et à la politique en générale où le sentiment est de plus en plus que peu importe qui sera au pouvoir, puisque de toute façon il sera lié par tellement de contraintes qu'il n'aura pas le choix. On peut aussi regretter de ne pas avoir plus développé la question de l'auto défense et de la vengeance justifiée, thèmes juste cités. De même, la question du droit à la défense parfaite pour un monstre comme celui présenté là n'est pas débattu. Juste un rappel de la loi (un procès juste et équitablke pour tous, blablabla)

Bref, du grand Denny Crane, un magistral William Shatner, un splendide James Spader équilibriste fou réussissant à ne pas franchir la très fine ligne du ridicule pathétique. Dommage qu'encore une fois Denise se coltine l'obligatoire intrigue à chier de la semaine. D'autant plus que Julie Bowen réussit à s'en sortir magnifiquement dans ces intrigues lamentables. Je n'ose même pas imaginer la performance de haut vol qu'elle pourrait livrer avec une vraie histoire.

Pas de vidéo cette semaine mais de jolies captures :
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