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Analyses en séries
29 février 2008

Lost : Les disparus - Episode 4.05

La constante / The constant
Saison 4, Episode 5 sur 13
Diffusion us : ABC - 28 février 2008
Diffusion française : TF1 vision - 29 février 2008
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Résumé :
2 corps de Desmond pour un esprit qui se ballade entre 2004 et 1996. Et l'amour, c'est beau.

Mon avis :
Les hasards du calendrier font bien les choses. Un épisode sur des évènements spacio temporels qui est disponible un 29 février. L'abération bisextile de notre calendrier (car oui, cette feignasse de planète met 365 jours un quart pour faire un tour. D'où le quart de jour qui fait un jour de plus tous les 4 ans). C'est marrant cette coincidence qui perd tout son charme lors de la diffusion télévisuelle ou bien si vous louer la vod de cet épisode en mars.

Alors qu'avons nous aujourd'hui ? Flashforward ? Flashback ? Flashsomnifère ? Rien du tout. Comme d'habitude avec Desmond qui ne fait rien comme tout le monde et c'est tant mieux. Et le pire (enfin le meilleur), c'est qu'on a là le meilleur épisode de Lost toutes saisons confondues. Un liage de folie et sans se prendre les pieds dans les voyages temporels. Et c'est là qu'arrive le pire : l'épisode est signé Cuse et Lindelof. Depuis quand ils savent faire de l'excellent Lost.

On va commencer par le menu frotin : plusieurs répliques qui tuent. Du genre Juliet "Maybe if you talk slow, we'll be able to follow" (peut-être que si vous parlez lentement, on pourra suivre) ou encore Faraday 96 "I'd be careful crossing the street if I were you" (je serais prudent en traversant la rue à votre place) ou encore Sayid "Someone need to tell me precisely what's going on" (quelqu'un doit m'expliquer précisément ce qui se passe) qui résume bien la pensée de tous les téléspectateurs.

On a aussi pleins de petits détails sur la mythologie de l'île perdus entre les deux Desmond qui passent un peu en arrière plan comme papa Penny achetant un livre aux enchères : le journal de bord du black rock (le rocher noir) dont le capitaine se nommait Hanso, les différences temporelles entre le temps mis par la fusée et le temps mis par l'hélicoptère ou encore le calendrier bizarrement à la même date pour le bateau et les rescapés. Sans compter la foultitude de chiffres balancés dans l'épisode et on sait maintenant qu'ils ont tous un rapport avec les chiffres maudit en théorie. Sauf que là, j'ai mal au crâne et je ne vais pas me pencher sur la signification des chiffres de l'expérience Faraday ou du numéro de téléphone de Penny.

On passe au coeur de l'épisode : Desmond. Comme dit plus haut, monsieur ne fait pas dans le flash quelque chose. Sa vie présente est suffisament passionnante pour ne pas nous expliquer comment il a eu un tatouage il y a quelques années.  L'épisode réussit le tour de force de relié l'explosion du bunker et les visions, le tout avec une grande cohérance. Si Desmond a des visions du futur, c'est à cause de l'électromagnétisme de l'explosion du bunker. Et en fait, ce ne sont pas des visions, il vit vraiment cet instant. Cet épisode l'explique et on peut penser que l'île jouait un effet calmant sur ce phénomène de bascule d'une époque à l'autre. En sortant de l'île, il bondit de 8 ans et plus seulement quelques heures. Un phénomène que Chuck de Demain à la Une, ici George, subit aussi et il nous explique qu'à chaque fois, c'est de plus en plus long (Faraday 96 aussi l'explique quand il constate que Desmond est "parti" 75 minutes contre 5 pour Desmond, pubs comprises). Desmond n'a donc pas des visions du futur mais vit ce futur. Et là, le pauvre disjoncte totalement puisque ce n'est pas le Desmond 04 mais le Desmond 96 qui voyage dans le temps. Et ces allers retours court circuite le cerveau. A moins d'avoir une constante dans les deux périodes temporelles : Charlie en saison 3, Penny maintenant pour Desmond. Et Desmond pour Faraday victime lui aussi du même phénomène. Ce qui vient expliquer le comportement bizarre de Daniel Faraday dans les premiers épisodes. Quand je vous disais que cet épisode était un putain de toutéliage ...

Certes, tout n'est pas rose non plus. Le développement de l'intrigue entre les deux Desmond est assez prévisible. Oh j'ai besoin de ça, pouf, voyage dans le temps et hop, je l'ai (le téléphone est bien révélateur). Malgré ça, la lourdeur n'existe pas, en grande partie par le jeu extraordinaire de Henry Ian Cusack. Il n'a jamais déçu depuis son arrivée dans son interprétation de Desmond et il réussit avec Sonya Walger à rendre la scène ultra clichée de fin très émouvante. On a envie de la verser la petite larme tant le jeu est parfait. Même la musique pour une fois peu inspirée et clichée ne gache pas la scène. Desmond s'affirme vraiment encore une fois comme le meilleur personnage de l'île tant dans son développement que dans son interprétation. C'est vraiment une constante si j'ose dire.
Et l'épisode réussit aussi à rendre capital Faraday qui s'annonce comme l'un des personnages clés pour sortir de l'île. D'ailleurs, comme Locke, Rousseau et Sheppard, son nom n'est pas choisi au hasard. Michael Faraday était l'un des plus grands physicien/chimiste anglais du 19ème siècle dont l'essentiel des travaux et découvertes sont fondées sur l'électromagnétisme (qui entoure l'île). Et il n'avait pas fait énormément d'études mais fonctionnait par expériences pour faire ses découvertes (comme Daniel). Il est tellement important et reconnu que son portrait illustre les billets de 20 livres. Plus d'info sur Michael Faraday sur wikipedia (en français mais moins complet). Le must étant qu'une des principales découvertes de Faraday est "la constante de Faraday". A priori aucun rapport avec la constante de Daniel Faraday mais qui sait ... A ne pas confondre non plus avec Max Faraday, héros du comic book Divine Right :)

En prime, on découvre de nouveaux personnages à priori antipathiques sur le bateau (faut dire que les acteurs sont habitués à des rôles de méchants), on ne voit toujours pas Michael même si on se doute qu'il a détruit la radio que Mc Sayid Gyver répare en 30 secondes sans outils (et on aurait pu se passer du cliché du milliers de fils dans tous les sens) et ouvert la porte et il nous reste encore à découvrir la nouvelle opératrice radio ainsi que le capitaine.

Bref, le meilleur épisode de Lost tout simplement. Une intrigue passionante, magnifiquement menée et liant pleins d'éléments tout en les expliquant. En plus, pleins de petits détails et une magnifique scène émouvante eclipsent les rares facilités et clichés de l'épisode. Parfait en clair. 

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Commentaires
S
Le meilleur épisode de la saison.<br /> Parce que Desmond, et parce que Faraday.<br /> (et parce que pas beaucoup de Jack ni de Kate :D)<br /> "I'd be careful crossing the street if I were you" m'a bien fait rire :)<br /> <br /> Bien joué pour Mc Sayid Gyver ;)
A
Magistral !!!<br /> les centrics sur Desmond ne m'ont jamais déçu mais là c'est le must<br /> l'épisode était même trop court vu que rien n'était lourd ou compliqué à suivre<br /> et que d'infos pour une fois !!!! Faraday en devient vraiment très interessant ...<br /> <br /> Mac Sayid Gyver !!! mais biensur je l'avais pas reconnu !! LOL
V
J'ai vu cet épisode, il est tout simplement génial ! Lost a le don de ne pas relâcher l'attention, dans la saison 4, ça se résume à faire des ce que j'appelle des flashafters (contraire du flashback) et chaque épisode est dédié à un personnage. Celui-ci sur Desmond est presque un court-métrage à lui-même tant il est bien réalisé ! Apparemment le 6 a l'air moins bien...je vais regarder ça ce soir..
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