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Analyses en séries
13 avril 2007

The Shield - Episode 6.01

Rien de personnel / On the jones
Saison 6, Episode 1 (/10 - Season premiere)
Diffusion us : FX - 3 avril 2007
Diffusion française : Canal + - 5 avril 2007
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Note :
Canal + rattrape en partie l'inexcusable massacre du dernier épisode de la saison 5 en proposant le premier épisode de la saison 6 à peine deux jours avant les Etats Unis. C'est un record de rapidité pour un épisode en vf (si on exclut l'épisode tourné en direct d'Urgences et diffusé en direct sur France 2 il y a quelques années déjà puisqu'il était en vo intégrale non sous titrée).
Un record que Canal + va faire tomber dès l'épisode 6.03 en le diffusant 5 jours avant les Etats Unis. Canal + a choppé l'exclusivité mondiale de cette saison 6 qu'elle diffusera donc en premier.

Résumé :
La strike team et le bercail essayent de se remettre de la perte de l'un des leurs.

Mon avis :
Je n'arrive pas à comprendre que France 3 laisse trainer cette série dans ces cartons. Je devrais même dire qu'ils la laissent moisir. D'un autre coté, je vois quand même mal le CSA accepter cette série en prime time sur la chaine des senoirs. Entre Julien Lepers et ses questions spéciales champions et Vic McKay et ses méthodes spéciales extermination, il y a un monde immense. Une galaxie même. Quoique ça pourrait être fun de voir Vic plaquer les candidats contre le buzzer pour extorquer la réponse :)
Fini le délire (qui fonctionne à la perfection avec Des chiffres et des lettres également où Vic ferait un fantastique Bertrand Renard ou même encore avec 30 millions d'amis qui deviendrait 11 millions et demi d'amis à la fin de la saison).
Nan sérieusement, on a bouclé 5 saisons de perfection et la sixième s'annonce encore plus forte, plus incroyable et plus imprévisible que jamais. Tout le monde y pète les plombs dans ce season premiere.
On va passer sur les femmes de sa vie : entre Danny qui a fait un bébé toute seule pour Canal + et avec Vic pour la vo et toutes les autres versions et Corrine qui devient limite psychopate, on a un beau tandem qui s'annonce.Je dois dire que j'avais envie de la baffer Corrine dans ce season premiere. Ayant enchainer le 5.11 sans l'explication du paternel et le 6.01 où Corrine se comporte comme si elle avait des tests ADN de paternité et Danny qui ne flanche même pas avec une phrase du style "mais j'ai encore jamais dit qui c le père, c'est peut-être pas Vic", j'tais paumé. Et le net est venu à ma rescousse avec les résumés détaillés et le forum du site sur the shield dont je vous ai filé l'adresse à la review précédente.Du coup, quand on sait ce que Canal nous a caché, la scène devient plus claire et plus compréhensible. Mais on a toujours envie de baffer Corrine. Je comprends assez mal sa jalousie envers Danny. Elle est séparée de Vic, elle le hait un peu beaucoup avant même que Danny tombe enceinte, il lui a filé deux gosses autistes (à moins que les gênes pourris viennent d'elle comme rétorque Danny) et en plus, il lui a collé Kavanaugh sur le dos. Nan sérieusement, j'ai du mal à comprendre cette jalousie / haine envers Danny. Tout ce que j'espère, c'est que Corrine pète vraiment les plombs et kidnappe Lee (l'enfant) au jardin d'enfants et court vers le Mexique en ricanant comme une folle avec une coupe de cheveux de sorcière au saut du lit. En tout cas, elle est en bonne voie.

Ca pète les plombs aussi chez Tina la mui bonasse. C'est cool qu'elle ne disparaisse pas d'une saison à l'autre. C'est encore plus cool comment elle se la pète trop, choisissant son prochain dvd sur les lieux d'un crime et cassant méchament Julian qui n'utilise pas assez de lubrifiant d'après elle. C'est trop bon comment elle se la joue super flic alors que la plus mauvaise rookie du bercail.
Du coté de l'enquête des bleus, c'est pas mieux avec le producteur de "dicks and grannies", du porno avec des mamies en pornostars. Nan mais sérieux, je veux bien qu'il y ait un public pour ça (bah justement, le public de messieurs Lepers et Renard, d'où la nécessité de diffuser une série policière qui s'adresse enfin aux séniors) mais y a t'il vraiment un public suffisant pour en arriver au volume 3 ???
Et on finit par la contamination de la folie qui s'étend à Dutch qui se transforme lentement en maquereau de Tina. Vivement qu'il se pointe avec tout le bling bling, le chapeau et la canne qui va avec. Dutch le gros tuyau. :)

On continue le pétage de plombs avec Kavanaugh. Je n'ai cessé de le répéter : Kavanaugh était de plus en plus borderline et il avait même commencé à franchir la ligne. Là, il a sauté et battu le record du monde en plongeant très très loin de l'autre coté de la ligne. La pression de ses supérieurs, sa propre pression provenant de son obsession font qu'il n'a plus le choix : il a doit agir façon McKay pour coincer Vic. Et ça commence par contraindre Emolia à faire un faux témoignage : elle doit expliquer que Vic l'avait contacté pour qu'elle mette tout en place pour qu'il puisse éliminer Lem. Et elle le fait en partie parce qu'elle a vu que Kavanaug havait disjoncté et en partie parce que cet abruti de Shane s'était moqué de Sebastio et que Vic n'avait rien dit pour l'arrêter. En plus, Jon lui promet le programme de protection des témoins pour elle et sa famille.
Mais cela ne suffit pas totalement au chef de la police et Kavanaugh le sent. Et quand Vic vient le narguer chez lui, lui expliquant qu'en entrant dans sa cour, il ne faut plus se retenir, Kavanaugh se dirige chez Vic et y planque des fausses preuves : billets de l'argent du train, plan et tout ça.
Là, je dois dire que c'est vraiment abusé. Kavanaugh bascule beaucoup trop vite. Il y a quelques épisodes, il a refusé de contourner le reglèment pour aider sa femme et maintenant, il va planquer des fausses preuves ? Surtout qu'il le fait sans quasiment aucun remord comme le montre la très courte hésitation quand il sort les photos des enfants de Vic de l'enveloppe pour les remplacer par les billets ou encore quand il aperçoit son reflet dans la vitre. Il y a une hésitation à chaque fois, très courte, trop courte. Il sait ce qu'il fait, il a parfaitement conscience de l'illégalité de ses actes et pourtant, il n'hésite pas. Après tout, il n'y a "rien de personnel" là dedans. Ce qui sous entendrait que Kavanaugh n'en est pas à sa première fois. Ce qui pourrait expliquer un si rapide revirement.
En tout cas, le parallèle entre les deux hommes continuent de plus belle et c'est vraiment jouissif de voir Forest Whitaker encore là, surtout avec un laps de temps entre les tournages lui ayant permis de reprendre un peu de poids. Forest reste impérial et il est magnifiquement soutenu par la voix française d'Emmanuel Jacomy.

Il ne reste plus qu'un pétage de plombs. Un magnifique pétage de plombs : Shane Vandrell. Shane n'a jamais été très net. Je suis persuadé que ses parents sont frères et soeurs.  (le perso, pas l'acteur). Mais là, son geste du final marque un vrai tournant. Tout le début magnifique début avec l'hommage de la strike team à Lem et toutes les références à la mort de Lem montrent Shane se persuadant que Guardo est bien le tueur. Qu'il n'a rien à craindre et que tout va bien. Jusqu'à ce que Claudette explique à la strike team que Lem n'avait pas parlé, qu'il n'avait rien lâché mais ce qui était parvenu à leurs oreilles étaient une tactique pour les diviser et leur faire comettre une erreur. Et là, on a un des meilleurs moments de toute la série : la décomposition du visage de Shane est parfaite. Félicitations à Walter Goggins qui fait là un boulot remarquablement parfait. Il percute qu'il a tué son ami pour rien. Du coup, il veut mourir lui aussi sauf que Danny promène son chi ... son bébé ce qui l'empèche de se tirer une balle en pleine tête et là, encore c'est une scène magnifique. Les multiples expressions de Shane toujours en arrière mais toujours mises en avant sont splendides. On sent la détresse et le désespoir du personnage. On a mal avec lui et on comprend parfaitement son geste qui bien que cliché, reste totalement crédible et passe bien. Je fais référence à son arrosage d'essence à l'hôpital pour convaincre le drogué de relacher le bébé. Et on enchaine avec une scène héroïque mais au combien réaliste de Vic plongeant dans la verrière du toit pour coincer le drogué avec Shane. Une excellente scène dans son ensemble soulignant bien que la strike team est efficace et indispensable à Claudette qui semble s'en rendre compte lors de cette intervention. Ils font des choses imprévisibles et hors manuel mais nécessaires.

Ce qui m'amène naturellement à Claudette qui s'avère impécable en capitaine du bercail. Elle prend lentement ses marques mais CCH Pounder offre une telle prestance au personnage qu'elle en impose à tous tout en préservant une part de fébrilité et fragilité qu'elle réserve à Dutch, surtout quand elle lui explique qu'elle n'a que trois mois pour redresser la barre sous peine de retrouver à nouveau une église dans ces murs. Sa place est amplement mérité et CCH peut livrer une belle palette de son talent. Ce qui fait encore plus rager le fan de FBI Portés disparus que je suis en imaginant ce que pourrait donner Vivian à la place de Jack tant les deux personnages sont proches.
Pour conclure sur la partie des encore à peu près normaux, Billings assure un max profitant de la moindre excuse pour ne pas en glander une.
Reste enfin le tandem Dutch / Claudette toujours aussi efficace. Leur relation a repris du poil de la bête et leur confiance est revenue (processus bien expliqué dans les scènes coupées par Canal + dans le 5.11, encore). Et Dutch se retrouve avec une affaire bien tordue sur les bras en plus du cas Lem et du cas Kavanaugh. Une scène assez insoutenable conclut l'épisode avec ce massacre bien dégueu qui a lui seul justifie la non programation de la série en prime sur France 3.

Bref, un season premiere magistral, quasi parfait qui annonce une saison plus imprévisible que jamais. Tout le monde peut disjoncter définitivement et ça va promettre un beau bordel quand les secrets seront révélés. Que va faire Shane ? Comment réagira Vic quand il apprendra ce qu'il a fait ? Jusqu'où ira Kavanaugh dans son obsession ? Quand les magouilles d'Aceveda lui reviendront dans la gueule ? Quid de Dutch qui risque de finir superstar des flics si il résoud le massacre, coince Kavanaugh et démantèle la Strike team. Les questions sont là plus nombreuses que jamais, plus passionantes que jamais et surtout, les réponses restent plus imprévisibles que jamais.
En prime, les acteurs nous livrent tous un jeu parfait, CCH Pounder et Walton Goggins en tête, tout simplement parfaits tous les deux.
On peut vraiment rien demander de plus à un épisode qui nous en livre plus que ce qu'on attendait.

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