Nos amis les boulets et les plantes vertes
Et oui, en ce jour de révolution, de fête nationale, de beuverie et de "a la queue leu leu" dans les bals populaires et de feux d'artifice, voici un article qui va mettre à l'honneur les boulets. Pendant longtemps, j'ai simplement voulu faire la biographie de Tao mais je me suis que cela serait trop simple, trop évident et pas assez méchant. Donc j'ai laissé tombé Tao comme modèle de boulet pour me concentrer sur les vrais boulets. Ceux qui nous font profondément soupirer et donnent envie d'appuyer sur avance rapide jusqu'à la scène suivante.
Et puis, ça va être marrant parce que je sens que je vais me faire insulter par les défenseurs des personnages que je vais citer.
Mais qu'est ce donc qu'un boulet au juste ? D'après le dictionnaire, c'est soit un projectile sphérique en pierre ou en métal avec lesquels on chargeait les canons, soit une boule de fer que l'on attachait à l'aide d'une chaine aux pieds des forçats dans le but de les entraver, les retarder, les géner. Par extension, un boulet est une personne perçue comme une charge, une source de contrainte. C'est donc un personnage qui emmerde les héros dans leur quête en se tapant des intrigues inutiles et chiantes.
Et c'est là la grosse différence avec la plante verte. La plante verte, c'est un personnage qui apparait au générique et dans plusieurs scènes de l'épisode mais qui ne sert strictement à rien. Il est au fond du décor et attend pour suivre les autres sans discuter. On peut citer en exemple Ronon de Stargate Atlantis, Teal'c de Stargate SG1, Nessa dans Las Vegas ou encore Claire dans Lost.
La plante verte, n'intervenant pas dans les intrigues mais les regardant tout comme nous, n'est donc pas chiante. Mais comme le boulet, on aimerait bien s'en passer.
"N'oubliez pas de nous arroser avant de partir en vacances !"
Sauf qu'on ne se débarrassera jamais des boulets parce qu'ils sont bien trop pratiques pour les scénaristes. Et oui, un boulet sert à combler le temps et remplir les épisodes (Dawn et sa cleptomanie et sa crise d'adolescence de merde en saisons 6 et 7 de Buffy par exemple). Parfois, ce sont des intrigues boulets (la love story Meredith/Derek par exemple). Le pire est quand même les intrigues boulets avec un personnage boulet (la love story Izzie/n'importe qui dans Grey's Anatomy, LJ Burrows dans Prison Break pour l'ensemble de sa splendide carrière, Pratt dans urgences.).
Et puis, le boulet a aussi une utilité indirecte : il magnifie le héros. Buffy apparait encore plus forte à nos yeux puisqu'elle supporte Dawn sans broncher alors que nous, on l'aurait déjà plonger dans un bain d'acide. Michael Scofield devient l'homme parfait parce qu'il se sacrifie pour un boulet et pas simplement une femme.
Le boulet est donc l'ennemi. Mais on ne peut rien y faire. Il est là et reste là. Il y aurait pourtant une façon simple de les éliminer : composer les castings que d'hommes de plus de 25 ans. Oui, si vous regardez bien 90% des boulets sont des femmes ou des ados. Alors quand se sont des femmes ados ... Lana Lang, je pense à toi.
"On est des boulets et on est fiers de l'être." "On couche avec les producteurs pour rester dans la série !"
Mais finalement, quel serait l'intérêt d'une série sans ses boulets ? Lincoln et Michael seraient tranquilles au Panama plutôt qu'à Sona sans LJ et Sara. Niki Sanders, la heroes, profiterait tranquillement de ses millions sans Micah. Jack Bauer n'aurait pas mis 24 heures mais 8 pour sauver le monde si Kim n'avait pas eu la bonne idée d'aller chasser le couguar avec un psychopate. Bon, ça ne marche pas à tous les coups. On retire Pratt de Urgences ou Dawn de Buffy, ça ne change rien à l'histoire. C'est ainsi qu'on peut désigner les rois du boulet : un personnage chiant qui se tape des intrigues artificielles chiantes et que si il était pas là, ça n'influencerait pas la trame de la saison. Ce sont les ultimes boulets et dans ce cas là, il n'y a qu'une seule solution : zapper.
Et pour vous qui est le boulet ultime ?