Dollhouse - Episode 1.06
. / Man on the street
Saison 1, Episode 6
Diffusion us : FOX - 20 mars 2009
Résumé :
Echo devient "Faith" quand elle ne joue pas la femme parfaite d'un gros pervers.
Mon avis :
Voilà donc le fameux épisode tant attendu signé Joss Whedon qui doit vraiment lancer la série. Et je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, c'est un bon épisode. Mais il n'a rien d'exceptionnel non plus.
En fait, tout est facilité par les 5 premiers épisodes qui sont de la vraie mise en place et Joss n'a plus qu'à lier tout cela avant de le balancer dans la diraction qu'il souhaitait dès le départ, avant que la FOX ne vienne foutre la merde parce qu'elle ne comprenait rien. C'est bien, ils sont corporate à FOX. Ils ne regardaient pas ABC du temps de Alias ...
Parce que bon, la scène de "révélation" de Echo à Ballard comme quoi il y a une vingtaine de Dollhouse dans le monde, ça fait très "hommage" à Alias. La scène semble copiée/collée du pilote d'Alias, le super schéma de Sidney Bristow en moins. Manque plus qu'à nous faire la grosse révélation du Jack Bristow californien qui est probablement l'assistante de Topher jouée par Liza Lapira dont l'introduction fut peu subtile dans l'épisode précédent. Et là, je touche au défaut numéro 3 de la série : sa prévisibilité. A peu près tous les rebondissements se voient venir. Millie ? Dès sa première lasagne party, on sait (enfin je sais) qu'elle est une doll. Idem pour Victor, merci les photos promo. Dès qu'on parle du viol de SIerra, je sais que c'est "William Boone de Invasion planète Terre", a.k.a. son partenaire. Que la Dollhouse de LA n'est qu'une sucursalle, ça semblait évident. Etc ... En fait, je ne vois pas le moindre rebondissement d'ampleur que je n'avais pas anticipé plusieurs épisodes à l'avance.
Le défaut numéro 2 est le jeu d'Eliza Dushku bien trop limité et malheureusement, elle est la star donc on la voit tout le temps. Bizarrement, par une étrange coïncidence, dès qu'elle nous fait du Faith, c'est nettement meilleur (l'épisode avec le chasseur, ici). Et en plus, dès qu'on ne se concentre pas sur elle, c'est encore meilleur. Hum. C'est le premier épisode où je n'ai eu à aucun moment un soupir devant le jeu de Eliza. Que ça soit en doll, en Faith ou en prude dégoutée du porno, elle était bien. D'ailleurs, son "porn" en pointant le lit rempli de pétales de rose est excellent.
Et arrive le problème numéro 1 de la série : les missions solo peu intéressantes dans leur ensemble et le manque cruel de scènes sur la dollhouse et ses mystères. Et voilà, l'épisode 6 se penche dessus et c'est meilleur. Cela va avec le défaut 2 vu que Eliza n'est pas mise en avant. Ca aide forcément.
Mais l'épisode n'est pas parfait. Comme je l'a idis, j'ai déjà du mal avec l'incapacité de la série à me surprendre un peu. Cet épisode en souffre pas mal. Mais j'ai aussi eu beaucoup de mal avec les scènes lourdes au bout d'un moment, celles du documentaire qui illustre chaque reprise post pub. Je n'aime pas les micro trottoirs (rien à foutre de ce que pense le quidam sur tel ou tel sujet) et celui-ci ne déroge pas à la règle. Le seul sympa est celui du mec qui commence à fantasmer sur une partie à trois avec sa femme et un autre mec. La tronche de la femme est excellente. Et puis, ça me pose un autre problème : tout le monde a l'air au courant pour la dollhouse et ce qu'elle fait. Comme si elle avait des grandes affiches pub qui parsemaient Los Angeles. En soi, ça pourrait ne pas gêner. Le problème est qu'avec l'intrigue Ballard qui ne trouve rien et ne comprend rien, ça ne va pas. Si Joe Smith qui promène son chien dans un parc en sait plus que lui sans avoir fait de recherches, ça coince pour moi.
Heureusement, Joss Whedon a la bonne idée de le faire très grandement avancer. Non seulement, il comprend le mode de fonctionnement avec les clients (et peut donc ainsi prévoir où une doll sera en mission) mais il croise aussi 2x sa Caroline, couche enfin avec Millie et se fait virer du FBI. Rien à dire, ça fait du bien de le voir enfin en action et surtout, enfin relié autrement que par une doll secondaire à l'intrigue globale. Mais bon, le prix à payer est le jeu assez limité de Tahmoh Penikett dès qu'il s'agit de scènes de réflexion. Oui, je l'ai trouvé pitoyable au début lorsqu'il regarde ses vidéos et ses feuilles de papier, sa tête "réflexion" faisant plus tête "neuneu". (Juste avant qu'il croise l'avocat des survivants des 12 colonies de Kobol, le fan des chats morts du Battlestar Galactica. A quand Tricia Helfer et Grace Park en dolls ? Pitié Joss !!!). Mais sinon, ça allait. Quoiqu'il devrait refaire quelques séries d'abdos juste avant une scène torse nu. Parce que sur certains plans, il laissait paraitre un beau petit bidon :)
Et puis il se bat bien. Les deux scènes de combats sont bien nerveuses et violentes. Là, il est excellent pour faire passer l'émotion de rage du combat. Sérieusement, qui n'a pas été excité par son face à face cuisinier avec Faith ? Même si ça fait assez over ze top par moments (ils sont censés n'être que des humains, pas un cylon contre une tueuse de vampires), ça reste excellent. Joss a quand même 8 ans et 12 saisons de Buffy/Angel sous le coude et ça se sent dans l'écriture de ces scènes.
Et puis il reste toute la partie Dollhouse qui se révèle sous son coté bien bien glauque. On a évidamment le viol de Sierra par son partenaire. Et là, je dis non. William Boone ne peut pas violer une jeune femme ! C'est William Boone quoi. Pourquoi Kevin Kliner n'accepte que des rôles de salauds depuis William Boone ? Et là, je me rends compte que personne ne comprend de qui je parle. Il fallait regarder Invasion planète Terre ! Erreur impardonnable que d'avoir raté cette série (ou du moins la saison 1 puisque c'est celle où il apparait).
Le viol prend en plus une autre dimension avec le coté lobotomisé des dolls. Elles ne connaissent rien à la vie et ne comprennent rien de ce qui se passent autour d'elles. Et évidamment, elles ne disent jamais non à quelqu'un à qui elles font confiance. La relation entre Echo et Boyd l'avait bien établi lors des précédents épisodes. Un vrai lien existe entre la doll et son partenaire. Et lui en profite pour satisfaire ses envies avec Sierra. C'est hautement dégueulasse. Et Boyd se montre encore une fois comme quelqu'un d'intègre au sein de cet enfer même si on sait bien qu'il n'est pas tout net vu qu'il bosse là. Je sens venir le gros rebondissement qu'il fait partie d'une agence gouvernementale et que du coup, c'est pour ça que le FBI ne voulait pas que Ballard n'avance trop.
Mais DeWitt, la patronne, s'impose aussi comme une enflure. Le problème est que l'actrice manque cruellement de charisme. Si il fallait sauver quelqu'un d'Angel, ce n'était pas Amy Acker ou Eliza Dushku mais Stephanie Romanov pour qu'elle nous refasse du Lilah Morgan (je vérifie sur imdb qu'elle n'est pas engagée sur un autre truc et là, choc, aucun rôle entre la fin d'Angel et un film actuellement en post production. Je ne comprends pas).
Pour en revenir à DeWitt, elle essaye de jouer l'ambiguité. D'un coté, c'est une vraie salope qui envoie se faire tuer "William Boone" par Millie, qui explique froidement et sans remords ou hésitation que la manipulation des gens est du business et qui n'hésite pas à renvoyer Echo se faire violer, parce que même si elle se croit être la femme du mec de la mission du jour, elle ne consent pas à la relation sexuelle et cela revient à un viol. Et de l'autre, elle s'avère protectrice de cette même Echo qui suit le même chemin que Alpha mais elle ne fait rien pour éviter cela. Ou bien a t'elle un autre motif à cela ? Essaye t'elle de faire évoluer Echo de manière à avoir son Alpha à elle pour lutter contre le vrai Alpha ?
Bref, le meilleur épisode de la série est de très loin. Ballard s'intègre enfin, Echo est enfin en retrait et on se concentre enfin sur la dollhouse. Joss met en avant le meilleur et le plus intéressant de sa série tout en laissant en retrait le mauvais. Bon, l'épisode n'estp as non plus exempt de défauts mais il se suit sans problème. Espérons que ça continue comme cela.