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Analyses en séries
1 septembre 2008

Battlestar Galactica - Episode 1.08

De chair et de sang / Flesh and bone
Saison 1, Episode 8 sur 13
Diffusion us : Sci Fi
Diffusions françaises : Sci Fi France, NRJ 12
Diffusion belge : La Une
087 243 627

Résumé :
Une copie de Leoben est capturée et Starbuck doit l'interroger.

Mon avis :
On démarre comme toujours par un petit tour sur Caprica sous occupation cylonne. Six et Doral attendent le compte rendu de Sharon sur sa nuit avec Helo et ils lui donnent deux choix : soit elle le convainc de s'installer dans la charmante cabane qu'ils construisent, soit elle le tue. Sharon prend une troisième option et décide de fuir avec Helo. Cette intrigue peut paraitre secondaire, voire insignifiante mais elle est capitale puisque c'estl e première fois qu'on voit que tous les modèles cylons ne se supportent pas. Le modèle Six semble avoir une dent et ne pas saquer le modèle Sharon. De plus, Sharon décide d'elle-même d'aller à l'encontre de ce qui était prévu, du plan. Le libre arbitre qui différencie les humains des animaux prend ici toute son ampleur. Sharon va à l'encontre des siens et choisit d'elle-même de soutenir un humain en raison de ses sentiments pour lui. C'est un comportement totalement humain et cela complexifie encore un peu plus les cylons.

Malheureusement, Boomer, l'autre modèle Sharon en activitéet qui est sur le Battlestar Galactica a moins de bol. Elleest paumée et se demande ce qu'elle est au juste : cylon ou humaine ? Bon, apparament, la logique n'a pas été programmé en elle parce que les indices prouvant qu'elle est cylon sont légion depuis le début de la série. Elle va donc voir Baltar qui peaufine son détecteur de cylon. Après un peut de chantage, il la teste, test évidamment positif mais Baltar ment à Sharon lui confirmant qu'elle est humaine. Comme le dit Six, on sait jamais, elle pourrait passer en mode cylon et lui briser la nuque pour préserver son secret. Et le courage et Baltar, ça fait 12.
Là encore, l'intrigue semble secondaire mais on avance bien tout de même : le détecteur est prêt, Baltar sait pour Boomer. Ca promet de bons moments.

Enfin, le gros morceau est la capture de Leoben sur un des vaisseaux de la flotte. Adama veut s'en débarasser alors que Roslin veut l'interroger. Adama décide alors d'envoyer le soldat le moins succeptible d'être manipulé par cet expert en manipulation qu'est Leoben. Et il envoit Kara. J'ai du raté un épisode là. Depuis quand Kara n'est pas manipulable ? Sinon, elle ne serait pas dans l'armée :)
Tout l'épisode se focalise alors sur le face à face entre Leoben et Kara. Et Katee Sackhoff est loin d'avoir le talent de James Callis. Elle livre interprétation correcte mais il n'y a pas le génie dans le jeu comme l'a fait James Callis dans l'épisode précédent.
On devine très rapidement que la bombe n'est qu'une menace fantôme. C'est surtout l'occasion pour Leoben de gagner du temps pour ... manipuler les gens en insinuant le doute en eux. Et bien évidamment, Kara plonge. Elle voit ses convictions remises en cause. Pour elle, un cylon est forcément un grille pain, ce qui implique l'absence d'âme. Et à la fin, elle prie pour l'âme de Leoben. Entre temps, il y a eu discussion philosophique et le véritable visage de Roslin pour la faire basculer. Mais bon, Kara reste quand même conne puisqu'elle demande à ses multiples dieux de Kobol de sauver l'âme de Leoben qui ne croit qu'en un Dieu unique ... Sacrée Kara, tu n'es pas la plus fut fut des survivantes de l'humanité.
Toute cette intrigue pose de bonnes questions sur notamment ce qui fait d'un être humain un humain. Est ce les sentiments comme la douleur, la faim, les pleurs ? Est ce la présence d'une âme ? Et qu'est ce qu'une âme au juste ? L'épisode creuse dans cette partie philosophique mais j'ai trouvé que cela manquait de profondeur. Le scénariste ne fait que poser les questions sans vraiment apporter de pistes pour qu'on se forge une réponse. Dommage. Par contre, j'ai bien aimé la pique aux militaires : ils torturent et si on obtient pas la réponse, on torture encore plus. La psychologie ne fait pas partie du manuel et malheureusement, Roslin ne l'a feuilleter que très rapidement ce manuel de psychologie puisqu'on la voit arriver avec ces gros sabots dans le principe du mauvais et du bon flic. Et là, l'épisode prend toute son ampleur dans la suite de la série. En quelques instants, le paradoxe Roslin nous est étalé : elle se veut humaniste, elle se veut bonne, elle se veut garante d'une idéologie pacifique à travers ces gestes. Mais tout cela n'est que du pipeau puisqu'elle n'hésite pas à balancer Leoben dans le vide sidéral. Les deux faces de Roslin la politicienne se révèle. Elle tend une main douce et gentille pendant que l'autre plante le couteau dans le dos. Malgré tout ce qu'elle affirme, pour elle, un cylon ne peut être innocent par nature. Le simple fait d'être cylon condamne automatiquement la personne et une seule issue est possible dès qu'elle n'a plus l'utilité de ce cylon : la mort. C'est tout simplement un raisonnement de dictateur. Et Roslin prend de plus en plus l'aspect d'un dictateur : elle fait de beaux discours avec les mots que le peuple veut entendre pour qu'il soit satisfait et s'endorme avec la pensée qu'elle veille sur eux et pendant ce temps, elle a les mains libres pour agir comme elle le souhaite.

Bref, un épisode encore une fois de haute volée et qui prend tout son intérêt au delà de son intrigue principale: Le dévoilement de la vraie Laura Roslin, les phrases prophétiques ("Tout ceci est déjà arrivé et tout recommencera"), la mise en place de la relation entre Kara et Leoben ainsi que l'humanité de Sharon sur Caprica. Tout cela aura une importance capitale pour toute la suite de la série ce qui fait de cet épisode un indispensable.

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Commentaires
S
La pour le coup je cesse d'être d'accord. J'ai trouvé que cet épisode était un chef d'oeuvre, qui a relancé franco mon intérêt pour la série.<br /> En particulier, la scène d'interrogatoire est excellente, à des années lumières des dialogues stéréotypés de certains épisodes d'avant.<br /> C'est aussi dans cet épisode que la plupart des personages acquièrent une véritable complexité, surtout Roslin. Et le personage de Sharon devient vraiment très attachant (surtout sa version astronautique, quand elle découvre le mot "cylon" peinturluré sur son casier d'écolière).
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