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Analyses en séries
2 juillet 2008

Esprits criminels - Episode 3.10

Le justicier / True night
Saison 3, Episode 10 sur 20
Diffusion us : CBS - 27 novembre 2007
Diffusion belge : RTL TVI - 25 juin 2008
Diffusion française : TF1 - Bientôt
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Résumé :
Le DSC traque un criminel qui tue sauvagement les membres d'un gang.

Mon avis :
Déjà la mi saison pour Esprits criminels et elle signe cette mi saison par un épisode de grande qualité qui sort encore une fois du format habituel des enquêtes.

Aujourd'hui, l'épisode se centre principalement sur le coupable, le gentil Malcolm devenue grand si on peut dire vu que Frankie Muniz doit faire 1 mètre 52 en talonettes et les bras levés. (1m63 en réalité). C'est très intéressant de suivre ce jeune artiste dessinateur de comic books plonger dans la folie. La performance de Frankie Muniz est purement géniale, alternant à la perfection l'homme totalement perdu qui en une seconde devient enragé, une rage animale et inarrêtable.
Les enquêteurs ne font ici que souligner la performance de Frankie au détour d'une ou deux répliques comme lorsque Prentiss se demande qu'est ce qui pourrait nous faire basculer comme lui a basculé. Il est devenu malade, perdant toute notion de la réalité. Il était heureux et venait de demander sa femme parfaite en mariage quand ont surgi les membres d'un gang qui ont violé et tué sa fiancée sous ses yeux. Un évènement insoutenable qui ferait sûrement basculer bon nombre d'entre nous. Il s'est renfermé sur lui-même, refoulant la réalité, incapable de l'accepter. A ce titre les scènes avec le répondeur du portable sont extrêmement belles et profondément cruelles dans le même temps. C'est d'ailleurs cela qui me semble être le seul dfaut de l'épisode avec la fin où on le voit enfermé dans une chambre d'hôpital s'écoutant en boucle le message de la messagerie vocale. C'est certainement pas comme cela qu'il pourra revenir dans la réalité. Mais est ce un bien pour cette personne que de reprendre pied dans la réalité ? Une réalité où il a perdu violamment et atrocement l'amour de sa vie et où il a massacré les coupables est elle préférable à une folie douce où il n'a pas conscience de tout cela. Qu'est ce qui est le plus préférable ?

Si on peut s'intérroger autant sur cet homme, c'est aussi grâce à un scénario parfaitement construit entre la description de sa folie et les mini flashbacks nous expliquant avec juste ce qu'il faut de scènes et de mots comment il en est arrivé là. Lost devrait clairement s'inspirer de ces flashbacks là qui sont une pure réussite, poignant émotionnellement et n'alourdissant à aucun moment l'épisode. On peut rajouter à cela une certaine forme de doute entretenu plus ou moins durant tout l'épisode sur la culpabilité réelle de 'Malcolm'. Même si on ne doute pas vraiment de sa culpabilité, on espère un petit peu au fond de nous qu'il n'est pas le coupable. Cela montre encore une fois la réussite de l'écriture. Tout se base sur le suspect et son humanité parce qu'il n'y a pas plus humain comme réaction à ce qu'il a vécu. L'empathie du téléspectateur fonctionne à plein et cela donne un grand épisode.

L'épisode se permet même des petits à-cotés plus ou moins en rapport : plus quand on joue sur la parallèle avec les comics. On est dans cet univers et l'évènement déclencheur rappelle fortement celui d'un célèbre chevalier de la nuit qui a vu à 8 ans ses parents abattus par un gangster dans une ruelle après une soirée divertissante (cinéma dans ce cas là). Je parle évidamment de Bruce Wayne alias Batman. Faut il y voir que son destin se joue à pas grand chose entre malade mental et justicier ? Ou faut il y voir un message du scénariste comme quoi Batman est tout simplement un fou, tout autant que les criminels qu'il affronte ?

Pour un à -coté moins en rapport, on peut citer la continuité avec Penelope Garcia qui reprend du travail en jouant la brave mais qui souffre encore physiquement et avec Derek Morgan qui est aux petits soins pour elle, de façon plusqu'amicales mais pas complétement comme un amoureux officiel pourrait le faire. C'est sympa cette touche de continuité un peu trop rare dans la série (rappelons nous des problèmes de drogue de Spencer Reid totalement zappés)

Bref, un magnifique épisode à voir absolument pour la maitrise absolue d'un scénario captivant et la prestation éblouissante de Frankie Muniz qui souffre quand même de son image d'éternel adolescent qui se prend pour un homme en se laissant pousser trois poils au menton.

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Commentaires
N
Excellent épisode. je pense également qu'on peux faire un lien avec "The Crow", non pas au film mais à l'histoire de l'auteur du comics. En effet après la mort de sa femme (frappée par un conducteur ivre)il a rependu sa haine et son désir de vengeance à travers un comics très sombre : The Crow!
A
Je suis partagé sur cet épisdoe parce que d'abord tout ce que tu as dis est vrai Muniz est excellent dans le role de celui qui a perdu tout contact avec la réalité au point d'avoir une conscience paralèle et le scénario est très bien mis en image d'un autre coté je l'ai trouvé très compliqué à suivre notement du aux flashbacks assez décousus je sais que c'est fait pour mais un moment j'ai eu l'impression de ne pas avancé dans l'épisode<br /> mais ça reste un très bon épisode
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