Dead like me - Episode 2.05

L'heure, c'est l'heure / Hurry
Saison 2, Episode 5 sur 15
Diffusion us : Showtime - 22 août 2004
Diffusion française : Jimmy - 21 janvier 2005, France 4 - 27 mai 2008

Résumé :
George doit bosser, Ruben va à la poste et Daisy speed date.

Mon avis :
Je crois que celui qui n'a pas compris que l'épisode traitait du temps peut sortir. Toutes les intrigues tournent autour de cela.

On va éjecter Mason qui a une plus que sous intrigue puisqu'en gros il fait du vélo pour rattraper un pote qu'il doit faucher. C'est un livreur donc très rapide et Mason n'a pas du pédaler depuis 40 ans au moins. Ce qui nous sert évidamment plusieurs scène comiques de base comme Mason s'étalant au bout de 2 mètres. C'est basique mais efficace donc très drôle. Sauf qu'on ne sait pas pourquoi il fait cela plutôt que d'attendre son pote au lieu et à l'heure indiquée sur le papier.
Du coté de Roxy, on se souvient qu'elle a droit à des sous intrigues. Là, elle doit faucher une evil french bitch qui devient juste une belle chieuse en vf. Elle est donc à l'aéroport et l'épisode en profite pour se moquer des gens et des services aériens à travers l'agent de sécurité au calme olympien, tout le contraire de Roxy. "Ouais, ouais, ça viendra quand ça viendra" est la devise du mec en clair. C'est vraiment dommage que la série n'exploite pas plus le fait que Roxy soit devenue flic. Elle serait restée une PV girl qu'on n'aurait pas remarquer la différence. Ca aurait aussi été sympa de la voir se lier avec le mec de l'aéroport. Mais ces deux choses auraient contraint les scénaristes à écrire pour Roxy, et ça, c'est pas leur truc.

Les scénaristes préfèrent largement écrire pour Daisy. Tout naturellement, ils ont réussi à nous faire oublier la Daisy tête à claques des débuts et elle s'avère très touchante maintenant. Bon, elle a une intrigue bouche trou digne de Roxy mais il y a toujours un truc en plus avec Daisy. Ici dans le speed-dating (dommage qu'elle ne soit pas dans le speed-u), on a une avalanche de phrases qui fusent à l'occasion du défilé des mâles en manque avec crampe de la main droite (sinon ils seraient dans leur canapé devant un porno). Rien que cela rend l'intrigue Daisy supérieure à l'intrigue Roxy. Mais en prime, on a le final très touchant et émouvant avec le mec gentil qui se suicide ou pas (A t'il glissé ?) et qui renvoit à la mort de Daisy en pleine solitude. Sauf que Daisy a marqué son nom sur sa fiche. C'est un petit rien mais c'est très touchant parce qu'elle est là pour lui alors que personne n'était là pour elle.

On passe à George qui n'a pas une vraie intrigue faucheur puisqu'elle passe l'épisode à travailler pour de vrai à Happy Time à l'occasion de la présence d'un inspecteur chronomètreur du travail qui chronomètre vraiment tout, y compris la pause pipi. Cela renvoit au pilote lorsque George encore en vie découvre la pause repas de 35 minutes, durée établie justement par un mec comme ça. Cela permet encore une fois de flinguer le travail en entreprise. Chercher la productivité maximale en rationnant à mort les temps est une bonne idée en soi sauf que cela plombe l'ambiance et au final, cela nuit à la productivité. Un bon employé est un employé heureux. Enfin en théorie. Il faut trouver un juste milieu mais à l'instar du mec de la conférence, celui-ci se trouve aussi avec l'impression d'un pouvoir de vie et de mort sur les employés et en abuse, se la pète. Il ne sert à rien à part pourir l'ambiance mais voilà, il est là et il faut faire avec. D'ailleurs, on voit bien à traver le cas du Ted que cela est plus néfaste qu'autre chose. Certes, Le Ted (à ne pas confondre avec Le Ted de Scrubs (l'avocat), ni Le Todd d'ailleurs) n'a pas le meilleur humour du monde, certes, il n'a pas la productivité maximale mais il met de la vie et évite la robotisation des employés. Et il est viré. Là où Millie en fout probablement 10x moins que le Ted mais reste. C'est l'injustice de ce monde qui dépend de petits employés frustrés qui se croyent puissants. Je salue d'ailleurs tous mes lecteurs qui font ce type de travail. Vous n'avez pas honte ?
J'en viens à George la faucheuse qui embarque un mec traversant la ville dans les boucons comme l'épisode d'ailleurs, plus que pressé, au point de vouloir forcer un feu rouge et il se retrouve splaché par un bus. Là encore, l'épisode s'en prend allégrement à ces mecs toujours plus pressés que tout le monde sur la route et la fin est belle avec le mort qui demande à faire une petite pause. La comparaison avec George qui va tranquillos peinard à son fauchage et le conducteur qui fonce vers la mort est jolie.

Il reste Ruben qui vlam, prend un coup mythologique dans sa face. Il va à la poste. Et là, festival drôle et plus intelligent que le sketch de DanyBoon (sketch excellent par ailleurs mais qui est profondément gonflant quand on résume sa carrière à ça et Bienvnue chez les chtits qu'on illustre avec le sketch de la poste, sketch qu'on a donc vu 12 millions de fois en 6 mois). La poste, c'est lent. Et plus les gens communiquent par courriel, plus c'est lent à la poste (alors que cela devrait être l'inverse). Qui n'a jamais reçu un colis au bout d'un mois seulement ? Qui n'a jamais envoyé une lettre dans la même ville, lettre qui a mis 1 semaine à arriver à destination ? Qui n'a jamais maudit l'attente au guichet ? On se demande d'ailleurs ce qu'ils font derrière quand ils mettent un quart d'heure à ramener votre colis dont vous avez eu le petit billet de retrait le jour même. Logiquement, le colis doit se trouver au dessus, en avant, en premier. Café ? Clope ? Discussion sur la dernière élimination dans une real tv type nouvelle star ou secret story ?
Là, Ruben doit retirer quelque chose à la poste et a prévu le coup puisqu'il a amené des mots croisés pour faire passer le temps dans la file d'attente (je vais pas dire queue ou ça va rameuter des pervers sur le blog. Ah ben trop tard, j'ai dis queue. Donc coucou Tao). Et là, festival avec la mémé qui raconte ses vacances à Hawaii au lieu de laisser tranquille le pauvre Ruben et la conasse qui double tout le monde parce qu'elle connait vaguement une autre mère de famille dans la file. Et là, grosse erreur. Il y a des règles qu'on doit respecter poru Ruben qui le fait savoir à la conasse.
On peut penser que Ruben est là pour faucher un mec de la poste mais non, il vient chercher une lettre en retour à l'expéditeur, une lettre envoyée il y a 80 ans. Il avait envoyé après sa mort de l'argent à sa fille et sa femme de manière anonyme. Et la lettre n'est jamais parvenue à bon port. Il est interdit d'entrer en contact avec la famille. La lettre revient t'elle par le fruti du hasard ou bien y a t'il une volonté derrière qui a empéché la lettre d'arriver à bon port ? On creuse enfin le mystère Ruben et c'est vraiment plaisant, surtout à la conclusion d'une intrigue si réussie.

Il reste les Lass dont le divorce s'officialise pendant que Reggie doit porter son magnifique costume de la fanfare. L'intrigue ne vaut pas 2 centimes (de francs, même pas d'euro, donc divisez ça par 6,57, le taux de change de l'euro. 12 centimes de francs belge pour mon lecteur belge pervers et fourbe nommé Tao qu'il doit diviser par 40). Sauf que, bam twist final, Reggie traverse sans regarder et passe à deux doigts de la mort sous le regard en colère et terrifié de George. J'aime bien cet aspect qui n'a pas été assez creusé jusque là: la peur de Joy de perdre son autre fille. La scène est en plus excellente et très bien jouée. Cela montre bien à quel point Joy est plus intéressante lorsqu'elle est détachée de l'intrigue Clancy me trompe avec Charlotte.

Bref, un excellent épisode, très drôle avec des twists finaux émouvants et le tout est saupoudré de critiques sans concession. Bravo. Seul bémol, la vf est trop légère dans son adaptation.

> A suivre : Dead like me

Comments

[tao]

Y a que les vieux pour encore compter en francs.