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Analyses en séries
22 mai 2008

Battlestar Galactica - Episode 1.03

Révolution / Bastille Day
Saison 1, Episode 3 sur 13
Diffusion us : Sci Fi us - 21 janvier 2005
Diffusion française : Sci Fi France - 9 décembre 2005, puis NRJ12 - 22 mai 2008
195 201 428

Résumé :
Les prionniers de l'Astral queen se rebellent sous la direction du terroriste Tom Zarek.

Mon avis :

L'épisode reprend la suite immédiate de l'épisode précédent et j'aime bien l'idée qu'ils vont en chier pour récupérer l'eau, qu'il ne suffira pas de descendre un gros tuyau pour refaire le plein. Il faut donc 1 000 hommes pour faire fondre la glace dans un environnement hostile. Ca tombe bien, il y a 1500 prisonniers sur un vaisseau.

L'épisode pose alors de bonnes questions : que faire de ces 1500 personnes qui deviennent des fauves dans leur cages pas prévues pour un enfermement aussi long ? Est ce de l'esclavage de les faire travailler ainsi ? Est ce que ça ne risque pas d'ouvrir la porte vers une utilisation plus régulière de ces personnes pour les taches ingrates dont personne ne veut/peut faire ? L'ide de la carotte liberté pour les motiver est plutôt bonne. Mais il ya un risque à terme : des criminels seront libérés dans un environnement qui ne se prête pas forcément à laisser gambader des personnes aux opinions divergentes. Tom Zarek incarne parfaitement cela. C'est un prisonnier politique, condamné pour ses idées de liberté et de soulèvement du peuple sagitarrion, colonie largement exploitée par les 11 autres. Peut on laisser cet homme en liberté, répendre ses idées révolutionnaires à un moment où tout le monde doit aller dans le même sens pour survivre ? Mais si on interdit une pensée divergeante, ne tombe t'on pas dans la dictature pure et simple ? La solution finale montre bien ce dillème avec la question des élections à venir.
Les circonstances sont totalement exceptionnelles et la constitution des colonies n'a pas prévu ce cas-là. Est ce pour autant qu'il ne faut plus la respecter ? Apollo est le personnage le plus juste dans l'histoire. Il y a des lois, il faut les respecter qu'elles nous plaisent ou non. Ls électionssont prévues dans 7 mois et elles auront lieu. Cela permet de calmer Zarek mais de faire prendre conscience à Roslin que son poste est en danger. Elle n'est là que parce que c'est l'unique survivante, la 43eme dans l'ordre de succession. Elle n'a pas la moindre légitimité et elle a pris goût au commandement. Elle ne souhaite pas quitter ce poste.
De plus, poursuivis par les cylons, la flotte peut elle se permettre de perdre du temps dans des élections ? Cela ne risque t'il pas de diviser la flotte ?

L'épisode pose des questions fondamentales et montre bien que l'équilibre entre les circonstances, les lois et l'opposition est un équilibre fragile que seul un acrobate peut maitriser. De nombreux enjeux de la série sont ainsi posés dans cet épisode : quid de Roslin qui n'a aucune légitimité, est contestée et en plus condamnée par son cancer ? Zarek en a t'il plus qu'elle et ses idées ne risquent elles pas de condamner les survivants ? La préservation de la démocratie est elle encore possible dans des circonstances exceptionnelles ?
Rarement une série n'aura poussé la réflexion aussi loin dans un seul épisode.

A coté de cela, du menu frotin avec la révlation que le couple Boomer/Chef est connu de tous et que ce n'est pas possible d'après Tigh, un Tigh qui continue à boire. On rappelle que Starbuck est une rebelle, que Baltar n'a aucune idée de comment faire un détecteur cylon et que il ne pleut pas tout le temps sur Caprica.
Ces rappels ne sont pas dénués de tout intérêt puisque sur Caprica, deux cylons philosophent sur la place des enfants et quand leur accomplissement complet est possible (en gros, il faut tuer ses parents pour devenir adulte, conception très grecque antique de la chose). Et on continue à nous balader sur la nature de la Six que voit Baltar, nature d'hallucination en recul après que Six impose à Baltar l'idée d'une tête nucléaire. Jusque là, ce que disait Six à Baltar semblait être des idées qu'il avait et qu'il était prêt à exprimer. Là, c'est clairement inattendu pour lui.

Bref, un immense épisode de BSG, d'une profondeur de réflexion impressionante. Et puis, le face à face des deux Apollo (Richard Hatch en Tom Zarek, Apollo dans la première série contre Jamie Bamber, actuel Apollo) vaut le détour.

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Commentaires
M
Cet épisode est immense comme tu dis et il met en place des éléments qui seront très importants pour la suite, c'est totalement captivant. Le personnage de Zarek s'impose d'emblée comme quelqu'un de très charismatique et redoutable, et la confrontation avec Apollo pousse la tension à son maximum...
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