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Analyses en séries
1 décembre 2006

Doctor Who - Episode 1.02 : La fin du monde

who02Doctor Who - Saison 1, Episode 2 (/13)
La fin du monde / The end of the world

Diffusion anglaise : BBC 1 - 2 avril 2005
Diffusion française : France 4 - 5.11.2005 & 20.11.2006

Résumé :
Rose a accepté de suivre le docteur et celui-ci décide pour son premier voyage de l'emmener 5 milliards d'années dans le futur pour assister à la fin de la Terre.

Mon avis :
Le budget a augmenté ^^ Les effets spéciaux bien qu'en retard sur la technologie actuelle font nettement moins kitch.

On a donc Rose qui entre dans le Tardis faisant ainsi suite à la toute fin du pilote et lorsque le docteur lui demande ce qu'elle veut voir, elle souhaite découvrir le futur. Mais pas quelques centaines d'années en avant tant qu'à faire et le docteur l'emmène alors le plus loin possible, dans 5 milliards d'années, à une demi heure de la destruction de la Terre à cause de l'explosion du soleil. Et là, premier bon point : On n'a pas fait péter la planète ! Le mauvais point par contre, c'est qu'on l'a vendu. Les races extraterrestres sont connues et mélangées et plusieurs viennent assister à la fin de la planète en compagnie de la dernière humaine pure, une toile de peau sans aucun relief. Evidamment, voire des têtes géantes sans corps ou un peuple arbre déstabilise Rose. Une Rose perdue et qui le sera encore un peu plus quand le docteur lui change sa puce de téléphone portable ce qui lui permet alors d'appeler sa mère qui elle est bien notre présent.

Tout ça, c'est bien joli mais quand on a un cocktail, que ça soit dans le présent ou dans le futur, il faut son petit attentat terroriste. Et c'est le cas avec les petites sortes d'araignées mécaniques qui se baladent partout et détruisent tout. Le but est que la station orbitale d'observation ne résiste pas à l'explosion de la planète et que soit ainsi tué tous les grandes fortunes présentes pour cet évènement.

Heureusement, le docteur se rend rapidement compte du problème et tente de le résoudre tout en évitant que Rose soit carbonisée par les rayons du soleil (les vitres protectrices étant abaissées) et tout en évitant la surchauffe en relançant le système manuellement. Et il y arrive mais c'est au prix de la vie de la dignitaire arbre qui se calcine sous l'effet de la chaleur pendant que le docteur passe un pont à la tomb raider pour atteindre la relance manuelle.

Finalement, la station est sauvée, la Terre explose comme prévu et Rose n'a pas eu son bronzage ultra intégral et la coupable est démasquée : la dernière terrienne (mais j'ai oubléi ses motivations exactes autre que le pognon). Notre couple d'explorateurs spacio temporel peut alors reprendre sa boite bleue et retourner à une autre époque.

Dans l'ensemble, on a un très bon épisode, bien rythmé. On ne voit pas le temps passé, tout s'enchaine très bien. L'humour est très bien dosé et l'action prend le relai à merveille dans la seconde partie de l'épisode. Par contre, c'est un peu con mais Rose ne sert à rien, à part faire comprendre qu'une chose tout à fait naturelle pour le docteur est très déstabilisante pour "nous". L'avoir enfermée avec la menace rayons de soleil lui donne  un aspect "princesse à sauver" assez kitch. Même Super Mario, le plombier de Nintendo, ne le fait plus vraiment. Et pourtant Mario est ultra kitch avec sa moustache et sa salopette rouge.

Outre cet aspect "c'est super trop perturbant d'être dans le futur avec des arbres qui parlent", le docteur nous livre aussi une prestation intérieure. La princesse arbre cherche à savoir qui il est et découvre sa nature  et nous, on découvre un docteur fortement marqué par un évènement dramatique : la destruction de sa planète et de tout son peuple dont il est le dernier survivant. Un jeu tout en finesse de Christopher Eccleston qui passe sans problème et avec un naturel déconcertant du docteur joyeux et heureux au docteur fortement marqué. Bien joué.

Enfin, je ne peux pas terminer sans parler du moment, de l'énorme moment de l'épisode avec la peau terrienne amenant un "i-pod je crois" qui est en fait un gros Juke Box à la Happy Days. Avec le tube montrant toute la puissance de l'humanité, sa perfection, sa grande classe et compagnie : Toxic De Britney Spears. Un moment hallucinant et à pisser de rire. Tout simplement absurde. Totalement décalé. So british. Parfaitement à sa place dans doctor Who (même si je m'attendais à Wannabe des Spice Girls, fierté nationale anglaise oblige). En plus, je comprends nettement mieux les mauvais effets spéciaux. Les droits pour ce passage ont du tuer tout le budget de la saison.

Pourtant, tout n'est pas parfait. Déjà la maudite habitude de faire des extraterrestres humanoïdes. Pour le docteur, je veux bien passer sur le fait qu'il est totalement humain en apparence puisque cela permet de jouer avec le téléspectateur sur sa nature exacte. Extraterrestre ? homme du futur ? terrien mais exilé sur une autre planète dans le futur ? kidnappé par des aliens ? les possibilités sont longues même si elles se réduisent ultra vite avec les révélations de cet épisode. Mais bon, la race des arbres. Qui descend donc des arbres. Pourquoi est elle complétement humanoïdes et a juste des branches à la place des cheveux mais coiffés façon cheveux ? Finalement, la moins humaine du lot, c'est l'humaine justement, devenu feuille de peau. Et, oh tiens, c'est la méchante de l'histoire. La moins humaine en apparence se révèle la moins humaniste du lot, la plus cruelle. DU JAMAIS VU ! (ironie à fond là pour ceux qui l'ont pas compris)

Bref, encore un épisode génial du doctor Who. Une belle leçon scénarisitique pour une série ne se prenant pas la tête et nous dégoutant pas malgré les quelques clichés.

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Commentaires
S
Un de mes épisodes préférés ! <br /> L'arrivée des différentes ethnies qui me fait penser à un mélange entre la cantina de Mos Eisley et des soirées de l'ambassadeur... <br /> Je mettrai un petit bonus sur la référence à la folie de la chirurgie esthétique poussée à l'extrême avec cette chère Cassandra. Comme quoi, Doctor Who, ça a pas l'air à première vue, mais ça donne à réfléchir.
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