Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Analyses en séries
24 novembre 2006

Boston Justice - Episode 2.08 : Beauté postérieure

bj208Boston Justice - Saison 2, Episode 8 (/27)
Beauté postérieure / Ass fat jungle

Diffusion us : ABC - 15 novembre 2005
Diffusion française : TF1 - 7 juillet 2006
Diffusion belge : RTBF (La Deux) - 18 novembre 2006

Résumé :
Alan a des terreurs nocturnes. Shirley s'occupe de défendre un jeune meurtrier au volant dont le seul témoin est une vieille dame atteinte d'Alzheimer. Denise défend un client du cabinet, un chirurgien dont deux patientes l'accusent de grossir les lèvres avec la graisse de ses fesses.

Mon avis :
Pas terrible dans l'ensemble.

Pour Alan, il se réveille terrorisé au milieu de la nuit et cherche à se sauver. Ca allait dans sa jeunesse puisqu'il habitait au rez de chaussée. Là, il habite à plus d'une dizaine d'étages du sol et il ne veut pas faire une grosse tache sur le trottoir. Il propose donc à sa nouvelle secrétaire Melissa de le surveiller la nuit. Elle accepte tant bien que mal après moultes conditions, toutes en rapport avec la possiblité interdite d'avoir un quelconque rapport sexuel. La première nuit se passe impec, la seconde, elle sauve Alan et quitte ce second job trop stressant. Du coup, c'est Denny qui refuse de coucher avec Alan qui va s'en occuper suite au marché d'Alan : Denny le surveille si Alan passe avec lui une IRM de contrôle pour son Alzheimer. Un Alzheimer qui n'a pas évolué. Voilà, c'est tout. Passionant donc ...
L'intrigue vaut surtout pour le rapport entre Alan et sa secrétaire embauchée à la va vite. Bon, tout le coté "je ne coucherais pas avec vous" était sympa au premier épisode. Là, ça fait déjà réchauffé. C'est trop exagéré et puis bon, elle est mignonne la Marissa Coughlan mais c'est tout. Elle est mignonne point barre. La bonne copine. Rien d'une bombe sexuelle qui donne envie de coucher avec elle au premier demi regard et dont on ne pense plus qu'à ça tout le temps ensuite.
Et l'intrigue a un gros défaut : elle n'est pas conclue alors qu'on sait très bien qu'Alan ne refera plus d'attaques nocturnes mais si la série fait encore 14 saisons. (Il va être dans un bel état William Shatner d'ici 14 ans).
Et Denny est chiant. Il n'est pas là pour faire dans le dramatique sans comique.

On passe ensuite à l'affaire de Shirley. Elle a la phobie des vieux atteints d'Alzheimer. Bon, j'ai pensé au premier coup, méchamment évidamment, qu'elle avait peur car se sentant déjà en sursis et chanceuse puisque pas encore atteinte d'Alzheimer. Puis 2 secondes après, le temps de ricaner sadiquement à ma pensée méchante précédente : me dis pas que son père ou sa mère est encore en vie et atteint d'Alzheimer quand même. C'est devenu une série dérivée de la trilogie de la momie ou quoi ? Bne bingo, papa Shirley est complétement gateux à l'hôpital. On peut dire que la conclusion fut une énorme surprise (je roule des yeux là).
Le procès en lui-même où la clé de la condamnation du client de Shirley repose sur le témoignage d'une mamie alzheimer est plutôt pas mal. Sans aucune surprise mais pas mal et pose surtout la question de la validité des témoignages dans ce cas. C'est une variante appréciable du sempiternel gamin de 4 ou 5 ans qui était utilisé dans The Practice 3x par saison. En plus, la mamie témoin est super sympa. Sauf quand tu déconnes avec son jus de pomme. Faut pas déconner avec le jus de pomme. Mais là où l'intrigue s'en sort admirablement, c'est lors du contre interrogatoire par Shirley de la mamie. On s'attend évidamment à ce qu'elle l'a démonte en pro qu'elle est. Mais le jeu de Candice Bergen et de la mamie est somptueux et rend tout cet interrogatoire plus que prévisible extrêmement dur, difficile et émouvant. Du grand art de la part de Candica Bergen. Parce que quand on est habitué à ce type de procédé avec The Practice (genre Eugène Young qui défonce à la barre un mec qu'il sait parfaitement innocent mais qu'il accuse quand même, l'émotion ne ressortait pas comme ça). Là en plus, rien nous affirme complétement que la mamie n'extrapole pas un vague souvenir. Et pourtant, on veut y croire. On veut croire qu'elle a raison, qu'elle se souvient bien. Et dans le même temps, Shirley de l'autre coté, on veut qu'elle gagne. Bref, vous l'aurez compris, c'était parfait ce passage. Mais enchainer derrière avec son père, c'est over the top par contre.

Reste le cas des deux accros à la chirurgie esthétique. Deux actrices parfaitement castées en plus, deux actrices pour qui : chassez le naturel, il ne revient pas au galop. (maintenant avec le jeu du maquillage et des prothèses on peut simuler du rafistolage. Mais bon, le pif d'une des deux fait vraiment trop raboté à la ponceuse.)
L'assistante médicale de leur chirurgien s'est faite lourder et elle leur explique que le gonflement de leur lèvre n'a pas été fait avec leur graisse mais celle du chirurgien qui en a plus qu'il n'en faut. Elles veulent attaquer ce chirurgien mais manque de bol, il est défendu par le cabinet. Voilà donc Denise obligé de défendre un chirurgien qu'elle sait coupable et surtout qu'elle sait qu'il a injecté sa graisse en elle (pour combler les marques d'acnée chez Denise). Sa raison : pour que les gens en admirant ces jeunes femmes admire une infime partie de lui le disgracieux. Bon, c'était censé être un poil émouvant mais c'est complétement raté ce passage explicatif.
Mais la conclusion de l'affaire est pas mal du tout avec les deux femmes acceptant de retirer leur plainte contre de la chirurgie gratos à vie de ce même médecin. Comme quoi, quelques dollars font oublier toute l'horreur du monde chez certaines (et probablement certains aussi).

Bref, un épisode assez ennuyeux. L'intrigue d'Alan est soporifique (c'est le cas de le dire), l'intrigue de Shirley est banale et ultra prévisible mais sauvée par trois minutes de génie de la part de Candice Bergen. Et bah Denise, c'est assez grotesque. L'effet comique passe en faisant tout juste sourire d'un coin de lèvre. Pas indispensable et pas génial. Et Denny Crane ne doit plus jamais jouer du sérieux. William Shatner et le drama, ça ne se mixe pas du tout.

Publicité
Commentaires
Publicité