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Analyses en séries
3 novembre 2006

Boston Justice - Episode 2.05 : Passage à l'acte

bj03Boston Justice - Saison  2, Episode 5
Passage à l'acte / Men to boys

Diffusion us : ABC - 25 octobre 2005
Diffusion française : TF1 - 4 juillet 2006
Diffusion belge : RTBF (La Deux) - 28 octobre 2006

Résumé :
Denise se retrouve à devoir plaider une affaire qui ne l'intéresse plus : celle d'un mari dont la femme malade en phase terminale est morte brûlé dans l'auto combustion de sa voiture. La mémé secrétaire est virée. L'heure du procès de Denny pour harcélement sexuel approche. Garrent, l'ado boutonneux découvre les joies de la sexualité et Alan sort mais ne sort pas avec Sara la black.

Mon avis :
Assez vide. Très vide même. Mais plus passionant que le FBI Portés Disparus diffusé juste avant (le 4.09). Seules les répliques de Denny face à Lory sont sauvables avec le grand speech d'introduction au procès de Denise.

Détaillons plus en commençant par le summum du vide : Alan et son diner avec Sara. Dans un grand mouvement d'incrustation des 3 nouveaux qui sont là depuis avant le début de la série, on a Alan qui vient se présenter à Sara, la jeune assistante black de Denise. Et il l'emmène dîner où il pête un cable sur les saumons d'élevage que tout le monde commande. Puis il va "harceler" Sara jusque dans les toilettes pour dames du cabinet pour se faire pardonner. Tout ça pour quoi au final ? Rien. Alan l'avoue lui-même à Denny, il n'a pas l'intention de sortir avec elle, ni d'en faire sa "rebound girl".
En fait, il y  a bien un intérêt à l'intrigue : la morale de Denny sur ce qui attire les femmes : chez les jeunes, c'est la fougue, l'endurance, la beauté et les vieux n'ont que l'argent, c'est à dire le pouvoir à offrir. Tellement vrai surtout avec le complément que la femme s'embélit avec l'âge (vivement que Rhona Mitra qui n'est plus là soit vieille alors. Quoiqu'en reprenant ces photos en Lara Croft d'il y a 10 ans, elle était bien plus jolie. Saleté de chirurgie faciale). Bon, c'est une morale intéressante mais qui aurait pu nous livrer une jolie intrigue procédurale avec une sorte de procès à la Anna Nicole Smith plutôt que ce pitoyable dîner inutile où Alan en ressort plus pathétique qu'autre chose.

On passe ensuite à Denise qui elle aussi profite du grand mouvement d'incrustation "si, si on était là avant même le début de la série" puisque la voilà avec un procès qui a déjà 3 ans d'âge et que Denny lui avait filé pour qu'elle se fasse les dents. Donc le temps de la procédure et des négociations, on est à une poignée de jours du procès sans accord et Denise est face à des requins de la défense des constructeurs automobiles. Comme lui dit le perso à la voix française de Jack Malone de FBI Portés Disparus : nous, on ne fait que ça, on est super forts alors que vous n'y connaissez rien préférant les procès pour meurtres et autres. Paf dans les dents Denise. Sauf que c'est une Bauer et les Bauer, Jack ou Denise, faut pas les chercher. Elle rameute donc tout le cabinet, y compris les deux ados assistants (dont la pauvre Sara de retour du pitoyable dîner avec Alan) ainsi que Brad l'inutile. Ca bosse, ça planche sur l'ennemi, ça analyse un speech d'intro de ce même avocat à la vf de Jack Malone et ça dort sur le canapé. Et du coup, elle est prête et livre un superbe speech d'intro au procès reprenant tous les arguments traditionnels des adversaires pour les faire siens, technique moultes fois vues dans les séries judiciaires du sieur David E. Kelley. Avec une grosse divergeance sur la responsabilité des constructeurs automobiles que leurs voitures bourrées d'électronique de protection, c'est pas suffisant et que c'est leur rôle de prévoir l'imprévisible. En gros, c'est ça qu'elle dit avec la conclusion choc : vous jury, devez faire un exemple en faisant parler l'argent. Du coup, nouvelle négociation et Denise boucle l'affaire avec 1,7million de dollars au lieu des 250 000 de la dernière négociation.
Intrigue prévisible au possible dans tout son déroulement pour moi, le fan de the practice où cela était bien mieux géré. Mais je reste quand même déçu par la fin. J'aurais bien aimé avoir le procès l'épisode suivant avec une conclusion comme DEK les aime et le verdict du jury condamnant les méchants à un truc du genre 360 millions de dollars :-) Mais non, on conclue vite fait. En plus, durant tout le long, on nous présente le mari comme quelqu'un de profondément triste et marqué par la mort de sa femme et qui est là pour le principe. Mais lors de la dernière négociation, il fait vraiment rapiat avec sa réflexion du genre "oui, 1,4 million ça me va". D'un autre coté, il est quand même rapiat pour attaquer le constructeur automobile qui a tué sa femme à qui il restait une poignée de jours à vivre et dans d'attroces souffrances en plus. Personnellement, j'aurais jamais eu l'idée d'attaquer puisque cet incident est plus une bénédiction qu'autre chose. Mais Denise joue sur l'émotion : ses enfants et son mari n'ont pas pu lui dire au revoir et patati patata. Alors qu'elle avait une maladie en phase terminale et qu'elle vivait ces derniers jours, elle nous présente ça comme un évènement soudain. Enfin je sais pas, j'ai vraiment du mal sur ce point qui me tire des deux cotés entre l'inutilité de ce procès et l'impossibilité de dire un dernier "au revoir" ce qui est tout de même important. Mais surtout, la question que personne ne se pose : que foutez elle dans une voiture en phase terminale à une poignée de jours de sa mort ? Généralement on ne peut plus se lever dans ces moments là.

Passons maintenant à Garrett, l'ado boutonneux inutile. Dans son grand mouvement d'incrustation, Garrett se pose là puisqu'il est là depuis avant même le début de la série même si il vient tout juste d'être engagé. Sa mission du jour : aller fouiller les archives de l'adversaire sous la surveillance d'une secrétaire sexy mais un poil psychopate. Ca finit évidemment en culbute sur le bureau (les hormones chez un ado, ça se contrôle pas) et sous les yeux du chef de là-bas évidemment. Donc il se fait taper sur les doigts par tous les vieux coincés du cabinet jaloux de ne plus le faire, Shirley en tête et comme un bon toutou il suit les ordres : fini le sexe. Plus plus jamais. Sauf que la sexy secrétaire revient, jusque dans le cabinet, le drague et l'embarque pour un grand tour dans un appart et elle finit par avouer qu'elle est toute perturbée par la mort de son frère en Irak et qu'elle veut les attaquer. Oui ok, mais qui ? les irakiens ? George W Bush ? L'armée américaine ? le gouvernement américain ? George Bush senior pour avoir enfanter de W ? Pizza Hut qui avait refusé de prendre so nfrère comme serveur et que du coup, il lui restait que l'armée ? Les chinois du FBI ? Moi ? Ben on ne sait pas. Mais elle veut les attaquer ! Génial. C'est Alan qu'i lfallait sauter pour ça. Pas celui qui fait l'assistant parce que toutes les places étaient prises au service courrier du cabinet.

Zou, on passe à la mémé secrétaire tueuse de serial killer. Elle vient à son boulot. Shirley la vire. Shirley explique qu'elle a tout pris sur elle pour que la mémé n'en veuille pas à Alan et zou, fini. 3 minutes montre en main et elle dégage. Next.

Je m'étais trompé. Lori n'avait pas été kelleyrisé. Elle est toujours là avec sa plainte pour harcelement sexuel contre Denny. Elle est pas contente et Denny va lui faire des excuses bizarres pour éviter le procès. Mais il aborde ça mal et zou, encore plus décidée que jamais avec la super envoyée pour prendre les dépositions qui semble remontée contre Denny ET contre Alan. Denny va refaire ses excuses mais ça plante encore lorsque Lori lui ouvre son coeur d'ancienne grassouillette super complexée. C'est trop dur la vie quand on est devenue super sexy après avoir passer son adolescence avec des dizaines de kilos en trop ... Donc on finit avec l'inévitable procès qui se profile en toute fin d'épisode.
On a franchement du mal à se passionner pour cette intrigue. D'une part parce que c'est toujours difficile de s'identifier à du papier peint et c'est ce qu'est Lory depuis le début (Tara officiait dans le rôle de la plante verte en arrière plan et Brad fait la chaise près de la porte dont on se sert jamais). En plus, il est absolument impossible de comprendre pourquoi elle attaque Denny pour harcélement alors que ces vannes sexuelles sont justement des vannes et pas méchantes en plus. Comment le prendre au sérieux avec son histoire de s'être tapé une mule à l'armée ? (un chameau en vo). Il suffit de se la jouer Shirley avec un "Non Denny. Pas bien Denny !" et un coup de journal sur son gros pif. Ces allusions sexuelles sont le personnage, sont Denny et personne n'y fait attention. Alala ... Et peu importe l'issue du procès Lory, Shirley va te virer comme la mémé secrétaire. Question d'images du cabinet. DEK et sa team ont vraiment du mal à éjecter des personnages de manière classe. Quand ils ne disparaissent pas de la circulation et des mémoires entre deux épisodes, les sorties sont ridicules.

Bref, un épisode vide. Pas méchant, pas passionant mais pas chiant. Mais vide. Next !

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