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Analyses en séries
28 février 2006

Galaxy Express 999 - Le film

ge02Galaxy Express 999 - Le film
Edition DVD collector - Edité par Declic Images
Langues : Français - Japonais (Mono d'origine encodé en DD 2.0)
Sous Titres : Français.
Format images : Format 1:85 d'origine respecté - 16/9 compatible 4/3
DVD 1 : Film en vf ou vost - Commentaires audios.
DVD 2 : Bonus (Fiches, croquis, illustrations 3D, clips/karaoké, bande annonce originale, documentaire "Autour du film")
Digipack incluant un livret.
Année de production : 1979

D'où ça vient ?

Galaxy Express 999 (GE999) est à l'origine un manga signé du prolifique Leiji Matsumoto. En 1978, la Toei (studio d'animation à l'origine plus tard des Dragon Ball et chevaliers du zodiaque) lui commande une série télévisée qui s'étalera sur 113 épisodes (38 seulement ont été doublé en France pour une diffusion en 1988 dans le Club Dorothée). 1 an plus tard débarque ce film (le 4 août 1979 dans les cinémas japonais) reprenant l'histoire du GE 999.
Ce film marque une révolution dans l'animation japonaise puisque c'est le véritable premier succès d'un film adaptant une série télévisée. Cela ouvrira la voix à de nombreux autres plus tard. Véritable bijou d'animation pour l'époque (et même encore aujourd'hui), GE 999 comprend lesp lus grands noms de l'animation japonaise à sa conception dont le fabuleux Rintaro à la réalisation.

Ca se place où ?

GE999 est l'oeuvre phare de Matsumoto au Japon. C'est la pierre centrale de tout un univers qu'il a mis en place. En France, il est surtout connu pour Albator (Captain Harlock) qui n'est qu'un élément gravitant dans l'univers mis en place par le GE999. Il est à noter qu'il semblerait que GE999 (manga, série ou film) marque la fin de l'univers puisque toute les oeuvres suivantes parlent du passé des personnages ou bien d'éléments gravitant dans cet univers. Je vous conseille fortement Maetel Legend (analyse par ailleurs) et Space Symphony Maetel qui retrace le passé de l'héroïne du Galaxy Express 999.

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La belle Maetel et le jeune Tetsurô         

L'histoire :
Testurô est un jeune garçon vivant seul avec sa mère sur une terre perdant petit à petit toute trace d’humanisation. Les hommes ne rêvent en effet plus que de se rendre sur la planète Mégalopolis, via le Galaxy Express 999, afin de se doter d’un corps d’androïde et de jouir ainsi d'une vie éternelle. Mais après avoir été mécanisé, ces derniers sont rongés par le mal et prennent un plaisir malsain à organiser des chasses à l’homme en guise de distraction.
C’est ainsi que Testurô voit sa mère lâchement abattue par le Comte mécanique lors de l’une de ces battues. Le jeune orphelin ne rêve désormais plus que d’une seule chose : trouver un passeport pour le Galaxy Express afin d’obtenir un corps métallique et venger sa mère en tuant son meurtrier… Mais devant la somme exorbitante que représente le prix du billet, son seul espoir est donc de dérober ce sésame à l’un des voyageurs, ce qu’il n’est pas parvenu à faire jusqu’à ce jour. Cependant, sa rencontre avec l’énigmatique Maetel va changer sa vie puisque cette dernière lui propose le billet tant espérer à la seule condition qu’il la laisse l’accompagner jusqu’au bout de son voyage.

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Emeraldas et Albator en invités de luxe.

Mon avis.

Matsumoto divise : Soit on l'adore, soit on le déteste, notamment en raison du design des personnages assez singuliers. De plus, plongez dans cet univers vaste peut faire peur. Alors qu'il n'y a aucune raison à cela. Toutes les séries restent indépendantes l'une de l'autre. Et en prime, pas mal d'incohérences existent d'une série à l'autre.
Personnellement, Albator fut un des mes héros favoris. J'ai sans hésité replongé dans cet univers avec la série toute récente Galaxy Railways, Maetel Legend et maintenant GE999 le film. Et je ne regrette rien. Les histoires sont tout simplement formidables.

Celle de GE999 nous amène à réfléchir sur la condition humaine. Qu'est ce qu'être un être humain ? L'immortalité, thème fascinant tous les auteurs du monde en SF, est elle un bien ou un mal ? Comment profiter de la vie ? Doit on regretter notre fragilité ? Toutes ces questions sont au centre de GE999. Ces questions et les conséquences : Si on devient immortel, comment aborde t'on la vie ? Quels sentiments nous habitent ? Bref, une oeuvre qui nous amène à réfléchir sans nous encombrer des longs discours sur ces sujets.
Tetsurô et Maetel sont au centre de GE999. Mais pourtant, ce ne sont pas eux les personnages les plus importants dans cet axe de réflexion. Tous les personnages croisés par Tetsurô nous dévoilent une facette de ce qu'est d'être un androïde et comment ils gèrent ce nouvel état. Tous le font de manière différente mais il ressort à chaque une impression de tristesse et de regret (shadox et Cléa notamment) lorsqu'ils ne sont pas devenus fous (Shadow, le conte métalique, la reine). Il est clair pour Matssumoto que l'immortalité n'est pas souhaitable, encore moins sous la forme androïde. Et on ne peut qu'acquisser en voyant les personnages tous différents mais qui nous donnent tous le même sentiment : de la pitié.
On est devant une oeuvre intelligente et emprunte d'une tristesse et d'une mélancolie incroyable. 2 heures de pur bonheur scénarisitque.

Mais ce bonheur n'est pas total. De nombreux défauts émaillent également le scénario. Déjà, il souffre de son format. Le manga etla série étant très long, il y a une impression de rapidité et d'expédition tout au long du film. On rage de ne voir Shadow que durant 5 petites minutes là où la série a du lui accordé au moins un épisode de 22 minutes. Et on se rend compte de la force de ce personnage ainsi. Peu d'autres oeuvres peuvent se targuer d'introduire en si peu de temps un personnage qui nous touche si fortement et dont on veut en savoir plus.
Un autre défaut : oui, j'ose le dire : Albator. Sa présence n'est absolument pas justifiée, se plaçant là plus en clin d'oeil qu'autre chose. Et c'est dommage de voir notre pirate de l'espace inutilisé et surtout inutile.

Du coté de l'animation, c'est une véritable claque. Ce film a déjà plus de 26 ans et il ne les fait pas. Il est plus vieux que moi de 5 mois et pourtant, je bouge moins bien. C'est vraiment extraordinaire. Il fait facilement 10 à 15 ans de moins. Et en plus, le dvd bénificie d'un master d'une qualité irréprochable ou presque. Contrairement à l'édition dvd en elle-même comptant pas mal de défauts : impossibilité de changer la configuration des langues à la volée, impossiblité de regarder la vo sans sous titres, un écran noir d'une seconde lors du changement de face, le sous titre de la première phrase du film qui s'affiche quelque soit la langue choisie et comble : il faut régler son lecteur dvd sur 16/9 sur la plupart des lecteurs à cause d'un recadrage automatique en 4/3. Pour une édition collector, bonjour l'abus. Par contre, inovation pour l'éditeur, le livret est très intéressant et n'est pas une redite des bonus.

La version française réalisée en 1995 nous est proposée. Elle est de bonne facture dans l'ensemble même si on peut lui reprocher de ne pas avoir repris les voix d'origine d'Albator et Alfred.

Bref, pour un prix normal (20 euros par le net, 25 euros en magasin), ce serait vraiment dommage de rater ce petit bijou de l'animation japonaise.

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Commentaires
S
Prête le moi, je te donne un rein, n'importe quoi.
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